AUTOBIOGRAHIE

Je suis né à la fin de l'automne 1956 à Vic (Osona - Catalogne). Depuis mon enfance, j'ai eu une relation avec la nature de manière assez globale : la mer (Llançà, Cap de Creus...), campagne (Plana de Vic...) et la montagne (Les Guilleries, el Cabrerès, el Pirineu...) ainsi que la agriculture et le bétail (Horta de la Serra de Sant Ferm...).

Je pars à Barcelone pour aller au lycée.

  • 1966-68 : École Isabel de Villena.
  • 1969-73 : Escola Garbí.

Tous deux ont une pédagogie avancée et un sentiment profond du nationalisme catalan.

La musique, la littérature et les arts plastiques jouent un rôle très important dans l'éducation.

Mon rapport à la ville est lointain.

Je réalise les premières sculptures avec du verre arrondi par la mer et avec des troncs, des plumes et des feuilles.

Je suis à la première grande croisée de ma vie : choisir entre la musique (percussions) et les arts plastiques.

  • 1970

    Voyage en famille en Italie : Milan, Florence, Pise et Venise. Je rentre en contact direct avec l'art de la Renaissance italienne (bien qu’aujourd’hui je ne sois toujours pas capable de maitriser toute son ampleur)

    J’entre en lien avec les chevaux de la main de l'ami Pere Salgot.

  • 1973

    Mes parents me soutiennent pour ma pleine dedication au monde de l'art.

    Je visite les grottes d'Altamira avec l'ami Narcís Clavell.

  • 1974

    Le cours préparatoire à l'école de Massana était plus une formation humaniste que artistique (professeur M.A. Rucabado).

    Je connais l'œuvre sculpturale et littéraire de l'artiste Basc Oteiza.

  • 1975

    Je partage mon temps entre Mas Freixenet (Muntanyola-Osona) où j'habiterai jusqu'en 1992 et Olot où j'étudie la gravure à l'École des Beaux-Arts avec le professeur Vilà-Moncau.

    J'ai étudié en profondeur l'esthétique taoïste et j'ai lu l'œuvre complète de Herman Hesse. Recherche en sculpture sur la combinaison des matériaux trouvés.

  • 1976

    J'étudie la technique du taille de bois à l'école Llotja de Barcelone.

    Visite en Egypte : Gizeh, Louxor, Assouan, Abou Simbel, Géants de Memnon..., expérimentant pour la première fois la sensation d'espace total dans une oeuvre faite pour la main de l'homme et départ de ma relation avec le Sahara.

    Je visite l'Acropole d'Athènes.

  • 1977

    Ma première exposition publique à la galerie "La Tralla" (Vic) : dessins et sculptures.

    Je commence à travailler la forge avec le forgeron Ramon Serra à Santa Eulàlia de Riuprimer (Osona).

  • 1978

    Année vécue à Minorque où j'incorpore la pierre à mon travail qui décline absolument vers la sculpture.

  • 1979

    Année vécue au Mexique pour préparer une exposition à la Galeria Pecanins. Je voyage au Guatemala, à Oaxaca, au Yucatan, Barrancas delCobre, Chihuahua, dans le désert de Sonora, aussi en Basse Californie... Je connais le travail des peuples Maya, Aztèque et Olmèque.

    Je vis et travaille dans l'atelier du sculpteur Eduardo Olbes à Tepotzlan (Morelos).

    J'entame une série de conversations sur l'éthique et l'esthétique avec le designer Jordi Casablancas.

  • 1980

    Je vais au Sahara avec une équipe de la télévision mexicaine pour filmer les documentaires : Tassili N'ajjer (centre de peintures et gravures rupestres) et le Polisario (la résistance de la nation sahraouie). Je connais le peuple touareg.

    Dans mon travail, je commence à changer le chiffre 3 par le chiffre 4, c'est-à-dire le triangle par le carré.

  • 1981

    Je retourne à Minorque pour étudier en profondeur sa culture mégalithique.

    Je me rends aux Pics d'Europe (Asturies).

    Première exposition à Barcelone : Galerie Tom Maddock.

  • 1983

    Je visite les formations basaltiques du Hoggar (Sahara).

  • 1986

    Je retourne au Sahara en été, où je connais la vraie dimension du désert.

    Je participe à la deuxième "Fira de l'escultura al carrer de Tàrrega" où je réalise ma première sculpture à grande échelle.

  • 1987

    Je repprends mon travail avec la gravure (dans l'ATELIER 46 de Barbarà avec la collaboration de Virgili Barbarà) et le dessin.

  • 1988

    Voyage dans l'Atlas (Maroc).

  • 1989

    Je vais épouser Marina.

    Apprentissage intense dans le travail de la boue et du feu avec le céramiste K. Danés et le sculpteur A. Garraza.

  • 1990

    J'ai été invité à participer au symposium de Lützowplatz (Berlin) où j'ai vécu pendant deux mois.

    Je commence à travailler avec la galerie Scheffel (Bad Homburg).

  • 1991

    Je vais au centre de granit du Sidobre, (France).

  • 1992

    Nina est née.

    Nous avons déménagé pour vivre à All (La Cerdanya).

    J'édite, avec le poète M. Martí i Pol, le livre "El silenci" (poèmes et gravures). Publié par Maià Editions, (Andorre).

  • 1993

    "La présence est généralement donnée par l'ombre."

    Je fais une forge à la maison (l'autel du forgeron).

    Je participe au congrès "La Farga catalana", (Ripoll).

  • 1994

    Je connais l'ingénieur Tomás López qui m'a initié à la technique de l'estampage à froid des métaux.

    "Je perds de l'intensité parce que je gagne en logique."

  • 1995

    "Je commence à voir l'autre côté."

    Pays Basque : visite d'Arretxinaga (consécration de la pierre) et des peignes du vent - Chillida - (consécration du fer).

  • 1996

    "Il y a deux sortes d'artistes : ceux qui pensent que le monde devrait être reconnaissant de leur existence et ceux qui remercient le monde d'exister".

  • 1997

    Marc est né.

    Nous réalisons, avec Jordi Coca, "El llibre de l'aigua" d'après quelques haïkus de Matsuo Bashò, (Boza éditeur).

  • 1998

    "Je participe à l'art concret et corporel, l'éphémère et l'intangible, je le vois constamment dans la nature et je n'ose pas le faire".

  • 1999

    Je réalise la sculpture "Porta (de la Seu)".

  • 2001

    "Normalement, dans mon travail, le fer fait preuve d'une grande énergie, mais la pierre, elle, sait qu'elle a tous les secrets."

    Séjour en Bretagne, France. Une terre intense. Mer.

  • 2002

    "Les œuvres artistiques qui opèrent dans l'espace virtuel ne m'intéressent pas beaucoup car, pour moi, l'espace virtuel est celui des idées, pas des œuvres".

  • 2003

    "Dans mon travail, je reconnais davantage l'influence de Nina Simone que celle de Picasso".

  • 2004

    Je réalise la sculpture "Diàspora" avec laquelle je commence à travailler la forge industrielle au Pays Basque.

  • 2005

    Avec l'architecte Xavi Cosp, nous réalisons le Mirador de Llevant (Puigcerdà).

  • 2006

    "Je m'intéresse à la nature, pas au paysage, avec laquelle je suis en relation d'une manière plus que cultivée, instinctive".

    J'ai réalisé "Claustre concret" dans la cathédrale de Vic, ma première œuvre publique temporaire.

  • 2007

    "Je commence à avoir du mal à laisser filer le temps"

    "Certains artistes s’empreignent et digèrent les mots des autres ; quant à moi, je préfère marcher et regarder en haut les arbres et en bas l’eau des rivières ".

  • 2008

    Voyage en Grèce : l'origine de notre culture et de nos valeurs. Je visite les théâtres d'Epicure et de Dionysos, l'Acropole, le temple de Zeus et de Delphes qui, comme le dit Jordi Coca : "si les Dieux existent, ils sont là". Je connais aussi Météora - comment pourrais-je vivre sans connaître son existence ? - et l'art des îles Cyclades qui, il y a 3 000 ans, avait déjà atteint le final.

  • 2009

    " Cela fait bien longtemps que je ne prends pas de recul et, de ce fait, je ne vois pas grande chose".

  • 2010

    "Vieillir, c'est voir au-delà des apparences, être jeune, c'est voir au-delà de la réalité. Les adultes nous ne voyons ni ceci ni cela".

  • 2011

    Concert de Lluís Claret - violoncelle - dans l'ermitage de Pedra (en Cerdangne). Suites de J.S. Bach. Sublime.

  • 2012

    Nous faisons, avec Marc, le chemin de Saint-Jacques, à vélo. Une expérience proche de mes grands voyages d'antan.

  • 2013

    "Je travaille à l'instinct, je sens le paysage, je bois de l'eau, je touche la distance, je sens l'énergie, je regarde l'air... mais entre une main et l'autre je concrétise".

  • 2014

    J'assiste en direct aux réflexions du sculpteur D. Karavan concernant son oeuvre "Passatges", mémorial de W. Benjamin. Portbou (Girona).

    "Je ne lis pas... mais je marche".

  • 2015

    "La nature s’emploie à être, nous les humains à faire".

    J'ai lu le livre "Sapiens" de Y.Noah Arari. Une révélation pour comprendre les contradictions de notre espèce animal.

  • 2016

    "L'obsession actuelle de vouloir autant profiter du moment présent est, en partie, responsable de la précarité de cet ensemble”.

  • 2017

    "Il y a des moments dans la vie qui s’apparentent à certaines situations, comme quand on enlève le fer à cheval à ton compagnon de route : soit pour lui rendre sa liberté… soit pour l’abattre".

  • 2018

    J'incorpore le verre dans mon travail (je l'ai essayé il y a 40 ans).

    Séjour en Vallée d'Aoste (Italie).

  • 2019

    Dans la vie, et dans l'art, c'est très bien de méditer et de douter, mais c'est essentiel d'en tirer des conclusions. Terminer le travail.

    Confinement? … Je n'ai remarqué aucun changement, peut être c'est que depuis mes 16 ans j'ai choisi de vivre confiné avec moi-même, la nature, les chevaux, la matière et la famille…

  • 2020

    J'adorerais faire des sculptures, comme JJ Cale joue de la guitare et compose : avec la simplicité d'avoir élagué tout ce qui n'est pas nécessaire.

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